
Ma vie d'écrivain : L’écriture, entendue comme un acte de vocation
Jean Joyeux


Ma carrière de poète chrétien : affirmation d'une vocation
Pourquoi Jean Joyeux écrit ? N’aurais-je pu embrasser une autre carrière ? Qu’est-ce qui m’a fait prendre cette résolution ? Est-ce de ma propre initiative que je compose des poèmes inspirés de la Bible et une variante de l’Évangile de Luc ? Comment est née ma vocation littéraire ? Ce billet inaugure une longue série d’articles dans laquelle je vous parle à cœur ouvert et vous plonge dans les coulisses de mon univers créatif. Je ne prends pas la plume par plaisir, par dépit ou pour m’élever au-dessus des réalités triviales. Je remplis une vocation.
L’écriture, une vocation divine pour annoncer le royaume de Dieu
Au début de l’année 2025, au lendemain de la victoire aux urnes de Donald Trump, je me rappelais la polémique abondante et violente qu’a provoqué son discours d’investiture. Le nouveau président des États-Unis a déclaré qu’il a été « sauvé par le Seigneur pour redonner à l’Amérique sa grandeur ». Je n’ai pu réprimer un sourire à ces propos. Je les tenais pour un coup de com de mauvais goût. Toutefois, à cet instant précis où je fais une introspection sur les raisons qui m’ont conduit à être un homme de lettres, je me surprends à dire une réponse analogue. Je remplis une vocation divine.
J’écris parce que je ne peux faire différemment. Parce que j’ai été sauvé par la grâce de Dieu. Parce qu'annoncer ce salut, cette victoire sur la mort, et ce royaume d’éternité auquel j’appartiens est devenu une nécessité vitale. C’est un feu qui me consume de l’intérieur. Un volcan dormant, qui menace d’éclater à tous moments. Pourrais-je dissimuler une flamme sous ma chemise sans me brûler ? Serais-je assez fou et assez intrépide pour s’approcher d’un cratère en éruption ? J’annonce l’Evangile avec la joyeuse excitation d’un randonneur qui montre à ses compagnons de route la station de villégiature la plus proche. Je m’applique à la poésie sacrée avec l’extrême urgence qui pousse un pompier à éteindre un foyer d’incendie. Je loue Dieu dans mes vers avec l’ivresse d’un papillon qui bat ses ailes aux rayons du matin ou d’une abeille qui butine le nectar des fleurs. J’y vois un besoin presque vital. Besoin que je m’attache à apaiser spontanément par l’acte d’écriture.
Une profession à laquelle j'étais prédestinée sans le savoir
Honorable lecteur, quand je considère le nombre de mes projets d’affaires réduits à néant, je réalise ô combien mes pensées ne sont pas celles du Seigneur et mes chemins ne sont pas ses chemins. Que, volontiers, je dirais maintenant comme Paul « Malheur à moi, si je n’annonce l’évangile ! », alors que, dix ans passés, l’idée de s’engager dans le ministère de la Parole était, à mes yeux, une baliverne. Il me semblait que le psalmiste devait délirer, quand il prétend « louer le Seigneur sept fois le jour pour tes justes décisions », mais, avec quelle clarté je comprends aujourd'hui ce saint délire qui anime ses louanges. Je me suis égaré dans des sentiers inextricables avant de trouver la voie sur laquelle Dieu voulait que je m’engage pour m’employer à son service. Cette voie est la carrière poétique.
Jean Joyeux, un poète profane dès l’adolescence…
Ma vie n’est pas une grande aventure. J’ai pris goût aux belles lettres depuis mes jeunes années. J’étais féru d’ouvrages classiques comme Jean-Jacques Rousseau. Rousseau a passé ses veillées à dévorer les romans que sa défunte mère lui avait laissés. Mes premiers plaisirs de lecture, je les dois aussi à ma mère. Sans-Famille (Hector Malot), La Petite Fadette (Georges Sand), François le Champi (ibid.), Andromaque (Jean Racine)… tels étaient les titres qui ont nourri le paradis de mon enfance. Il a fallu attendre les années de lycée pour me voir griffonner des vers. A seulement 14 ou 15 ans, j’ai essayé avec succès une poésie à caractère biographique. A cette époque, j’étais un élève modèle qui ne voyait d’autre horizon en dehors de l’école. Cette poésie était un éloge de la sagesse et de l’étude qui procurent des plaisirs supérieurs à ceux de la délinquance juvénile. C’était avant que j’aie donné ma vie à Jésus-Christ.
… qui a divorcé de la Muse au fil des années…
Je date ma nouvelle naissance à ma vingtième année. C’est aussi à cette période qu’ont commencé mes malheurs. Peu après ma conversion, ma Muse s’était éloignée de moi. J’avais beau rimer, aucun poème n’émergeait de mes gribouillis ; je n’étais rien moins qu’un « écrivaillon », un « barbouilleur de papier », un « opprobre du métier », comme dirait Molière dans Les Femmes Savantes. O mon cher Jésus, en m’ayant privé de ma Muse, tu avais aussi emporté ma joie de vivre. Je n’ai pas vu clair dans ton intention : tu voulais que je cesse de chanter pour le monde et les biens charnels et que je sois inspiré par la Muse éternelle. Pour faire déborder la coupe, j’ai été atterré par un constat : autant j’avais brillé au lycée, autant j’étais médiocre à l’université. Jésus, mon doux Maître, tu as pulvérisé la carapace de mon orgueil et de ma confiance en soi pour que j’apprenne à compter uniquement sur toi. Mais qu’il m’a coûté de sanglots avant de pénétrer ces révélations !
… avant de se reconvertir à la poésie sacrée
Lorsque j’ai obtenu mon diplôme d’ingénieur agronome, j’ai oublié complètement la Muse. Je priais le Seigneur avec une foi fervente, mais ma vocation littéraire m’était encore inconnue. Il m’a fallu traverser un océan d’échecs et de déboires. Je rêvais de devenir trader professionnel, mais en vain. J’avais investi de fortes sommes dans un crowdfunding. Je les ai perdues. Je rêvais de créer un blog de pèlerinage et d’y raconter mes visites en Terre Sainte, en Italie et en Jordanie. En vain. Tous les plans que j’ai mis en œuvre n’ont pas abouti.
Ce naufrage de projets d’affaires m’a réconcilié peu à peu avec la poésie. Il y a cinq ans, je poursuivais le rêve de traduire la Bible en vers. Contre toute attente, ce projet poétique a miraculeusement survécu. Il a résisté aux vents et marées. Il a tenu bon malgré les tempêtes dévastatrices. Il a pu être mené à bon port. Je réussissais à composer de très beaux vers à l’heure où je m’y attendais le moins et dans les endroits où je n’y pensais pas du tout. Mon cher lecteur, c’est alors que j’ai réalisé avec une certitude absolue, sur laquelle ne peut planer l’ombre d’un doute, que j’ai été né pour écrire et que Dieu veut réquisitionner mes écrits pour chanter sa gloire.
Une poésie narrative sacrée pour susciter l’intérêt pour l’évangile
Instruit du plan de Dieu à mon intention, j’ai accepté d’obéir à son appel. Ce n’est pas dans un but lucratif que j’ai choisi ma carrière d’écrivain. Ce n’est pas l’ambition de perpétuer mon nom ou de me couvrir d’honneurs qui me flatte. Si je recherche la reconnaissance de mon talent, c’est pour proclamer l’évangile à une nombreuse multitude. Je chante cet évangile qui guide les pécheurs des ténèbres vers la lumière et les rebelles vers la justice de Dieu. Je porte un message d’espoir, de paix et d’amour par mon évangile en vers. Je m’attache à susciter un regain d’amour et d’intérêt pour la Parole de Dieu.
Mes écrits relatent l’histoire du Seigneur et du Sauveur. Ma disposition à l’écriture n’est pas un talent mais un don de l’Esprit saint. C’est la Muse céleste qui m’a chargé d’écrire une poésie narrative. Une poésie fidèle au texte biblique. Une poésie sacrée.
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