Propager sa foi chrétienne au bureau : neuf conseils pratiques

9 astuces pratiques pour proclamer efficacement l'évangile au bureau

Loué soit le Seigneur qui a mis dans vos cœurs cet élan de charité pour partager votre foi chrétienne avec vos collègues ! N'est-ce pas leur salut qui vous cause tant d’alarme et qui vous porte à les appeler de la mort à la vie et de l’empire de Satan vers la cité de Dieu ? Mais autant vous mettre en garde ! La mission de l’évangéliste est jonchée de difficultés, quoique, avec l'assistance de l'Esprit, elle ne soit pas impossible. Au-delà du discours théorique, ce sont le respect et l'amour que vous incarnerez dans votre conduite au bureau qui marqueront les autres et feront rayonner l'Évangile.

1- Priez pour vos collègues

Au risque de vous faire tomber des nues, je considère la prière d'intercession comme une étape essentielle à ne pas négliger. Annoncer l'Évangile commence dans le secret. Mentionnez vos collègues dans vos prières afin que Dieu ouvre leurs cœurs à la compréhension de la Parole et vous donne la sagesse pour parler de la manière qui plaît au Seigneur au moment qui lui plaît.

Mes chers lecteurs, laissez Dieu agir et préparer le terrain. Il peut vous aider infiniment au-delà de ce que vous pouvez imaginer comme Il peut tout aussi bien choisir une autre personne pour christianiser votre entourage. J'estime que la patience et la prière sont des vertus essentielles que Dieu attend de nous plus que l'obligation de performances.

2- Vivez votre foi par la pratique de la vertu

Avant de témoigner de votre foi, pourquoi ne pas la vivre au quotidien ? Pourquoi ne pas en fournir la preuve dans votre vie professionnelle ? Soyez pile à l'heure que vous alliez à une réunion importante ou à une journée ordinaire. Veillez constamment à soigner la qualité de vos prestations, peu importe votre rang dans l'échelle hiérarchique. Qu'il n'appartienne pas aux avantages numéraires, comme les primes de rendement et les indemnités de toute nature, de comprimer ou au contraire, de faire exploser votre enthousiasme au travail. Que la présence ou l'absence de votre supérieur n'affecte en rien votre routine.

Croyez-moi, une telle attitude fera jaser le personnel. « D'où vient qu'il est toujours ponctuel alors même que le manager n’y accorde aucune importance ? », cogiteront les uns. « Quel intérêt pour lui de travailler d'arrache-pied alors qu'il va être affecté le mois prochain et se trouve hors course dans la promotion ? », s'étonneront les autres. Même s'ils ne l'avouent pas tout haut, ces spéculations sur vos motivations ne laisseront pas d'ébranler leur conscience.

A leur corps défendant, ils se remettront en question à force de vous côtoyer. Ne dites pas que vous êtes intègres — dans votre bouche, ne serait-ce pas un soupçon d’arrogance ? Que vos coéquipiers le ressentent par eux-mêmes dans votre comportement.

3- Écoutez les autres avec bienveillance

Plus d’un employé avec lequel vous êtes appelé à collaborer affronte des épreuves. Que vivement ils souhaitent être entendus et partager leurs ressentis ! L'altérité, c'est ce sentiment de commisération qui nous conduit à reporter nos soucis sur les autres plutôt que sur nous-mêmes. Si ce sentiment vous fait défaut, si la patience d’écouter votre prochain et de compatir à ses peines n’est pas votre première qualité, implorez le Seigneur pour qu’Il vous l’enseigne. A combien plus forte raison devriez-vous la posséder, sachant qu’elle est une arme redoutable dans la proclamation de l'évangile.

Prêtez attention à la souffrance de votre collègue. Ayez la décence de ne lui adresser aucun conseil sur ce qui a trait à sa vie privée, de ne pas l'exhorter à se tourner vers Dieu ni à se repentir des mauvaises habitudes, à moins que votre collègue ne vous en accorde ce droit. Je ne le répéterai jamais assez, laissez le temps faire son œuvre. Lorsque vous parlez avec l'accent de la sincérité, il demandera lui-même, d'une manière expresse ou implicite, des conseils de votre part. Quand viendra ce moment propice, vous pourrez lui faire part de votre croyance et expliquer comment votre foi en Jésus-Christ vous a aidé, au milieu des épreuves, à vous projeter vers l’avenir avec espérance.

4- Nouez des relations cordiales

Dans mon conseil précédent, je vous ai conjuré d'être un confident bienveillant et empathique. Mon quatrième conseil va plus loin : soyez un ami. Avez-vous un anniversaire à fêter dans votre cercle familial ? Pensez à inviter vos collaborateurs. Sinon, proposez-leur une activité en commun : une partie de billard, une soirée barbecue, ou un spectacle de ballet auquel participe votre fille. En un mot, suscitez les occasions de rencontres en dehors du bureau. J'entends par là créer un environnement de communication favorable à une libre discussion sur la foi et le salut. Mais non pas fréquenter des amis pour faire les cents coups et se pervertir dans les vains délices du monde. Mes frères et sœurs dans le Christ, prenons exemple sur le Maître qui a accepté l'invitation de Lévi et s'est assis à la même table que les collecteurs d'impôts, tout en sachant pertinemment leur réputation d'hommes véreux et corrompus.

5- Restez vous-même et ne forcez pas la main

Au lieu de prêcher l'Évangile, rendez compte de son retentissement dans tous les domaines de votre vie. Comment votre groupe de prière, à la nouvelle de la maladie d’une sœur, a fait monter les demandes vers Dieu à son intention, c’est ce genre de partage qui édifie vos collègues. Quel spontané mouvement d’amour vous a inspiré l’idée d’héberger son jeune garçon chez vous durant son hospitalisation, et comment cette expérience a enrichi votre propre fils, qui a découvert le plaisir de jouer à deux et de partager son paquet de bonbons avec le nouvel invité, ce sont ces morceaux de vie illuminés par le Christ qu’on doit retrouver dans vos propos. Racontez aussi votre lecture biblique et comment tel ou tel verset, revenu à votre mémoire au moment opportun, a pu orienter votre prise de décision. Laissez entendre à vos collègues que l’Evangile peut transformer des vies et qu’Il a changé, et continue de changer, la vôtre.

6- Respecter la liberté des croyances

Gardez-vous de porter un jugement de valeur sur vos collègues. Suivre Jésus est un choix libre et volontaire et ne doit être en aucun cas un fardeau contraignant. Le choix de croire implique aussi celui de ne pas croire. Si le Maître lui-même a pris le parti de repousser le jugement des rebelles à la fin de l’ère de la grâce, qui sommes-nous pour se prononcer à sa place ? Contentez-vous donc de proposer et non pas d’imposer. Et comme dit l’épître de Pierre, « Soyez prêt à répondre à ceux qui vous demandent compte de votre espérance avec douceur et respect » (I Pierre 3:15). L’Évangile consiste aussi au respect des croyances auxquelles chacun juge bon, en son âme et conscience, d’adhérer. Ce profil bas, cette attitude humble qui accepte les différences sans tomber dans les controverses, plaiderait davantage en faveur de l’évangile que tous les propos véhéments que vous pourrez tenir pour sa défense.

7- Ayez à cœur de porter une tenue adéquate

J’en viens maintenant aux signes extérieurs qui n’ont pas un effet moins agressif pour montrer la foi que les affiches publicitaires pour attirer le regard sur un nouveau produit. Que la tenue que vous portez reflète le statut d'enfant de Dieu que vous êtes ! Gardez-vous, si vous êtes une femme, de vous draper dans une jupe moulante ou une robe à décolleté généreux. Cela revient-il à dire que la modestie chrétienne ne souffre aucune coquetterie ? Loin de là. Évitez pareillement la pudeur affectée, autrement vos collègues risqueront de vous taxer de nonne. Trouvez le parfait équilibre ! Le scrupule qui doit dicter votre code vestimentaire est celui de ne jeter aucun scandale et aucun discrédit sur la sainte église de Dieu. Mon conseil : être élégant tout en restant simple et en observant les limites de la décence.

8- Osez les vêtements agrémentés de versets bibliques

Pour faire passer un message fort sur la foi sans recourir au sermon, l’idée de porter un vêtement à motif de versets bibliques vous a sans doute effleuré. Un sweat à capuche avec la mention « Dieu vous aime » en haut du buste et le verset de Jean 3:16 « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique pour que ceux qui croient en lui ne périssent pas mais aient la vie éternelle » cité plus bas, un T-shirt avec ce motif « Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice » sur le dos, un T-shirt sur lequel on lit « Jésus est mon Roi », et cætera.

Sans les mépriser, je ne suis pas de ceux qui préconisent cette approche trop directe et envahissante de l’évangile. Je suis favorable à une approche en douceur. Jésus lui-même s’est présenté comme un maître doux et humble de cœur. Toutefois, le fait qu’ils vont à l’encontre de mes principes n’est pas un argument recevable pour mettre de côté ces articles chrétiens.

Le Tout-Puissant, qui sonde le fond de nos cœurs, sait de quelle trempe chacun de vos collègues est fait ; il prend d’assaut tel individu ; tel autre il l’amadoue pour le conduire au salut et à l’obéissance par la foi. Remettez-vous en par conséquent à Lui. N’adoptez ce langage vestimentaire qu’après avoir pris soin de consulter la volonté de Dieu et vous être assuré que cette manière lui agrée pour chanter la gloire de Jésus à un collègue en particulier.

9- Partagez des ressources inspirantes

Pour clore ce billet, je vous encourage à offrir volontiers des ressources en ligne qui abordent la foi chrétienne. Commencez par leur partager un plan de lecture de la Bible téléchargeable sur Internet. La foi de vos collègues doit plonger ses racines dans la Parole de Dieu et ne pas s’appuyer simplement sur vos témoignages pour grandir. S’ils restent sur leur faim après ce premier partage, d’autres saveurs spirituelles peuvent figurer au menu.

Proposez un nouveau film chrétien, une musique gospel, le témoignage d’un possédé guéri par Jésus qu’une radio locale a récemment diffusé, les mystères du baptême expliqués sur une chaîne de réseaux sociaux, et que sais-je encore ? Le message a plus de chance de toucher le destinataire si le contenu multimédia est choisi en prenant en compte ses centres d’intérêt.

Si quelques-uns de vos collègues aiment lire de la poésie, vous pourrez présenter L’Enfance poétique du Christ à leur intention. Signé par Jean Joyeux, ce récit en vers relate les jeunes années de Jésus qu’il a passées à Bethléem, à Nazareth, au bord du Jourdain, incluant un bref passage à Jérusalem. Tous mes poèmes sont d’inspiration profondément chrétienne.

Jean Joyeux